Situation géographique
La commune de Courcelles-sur-Viosne est située dans le département du Val-d’Oise, à 40 kilomètres au nord-ouest de Paris et fait partie du Vexin français. Limitrophe des communes de Montgeroult, Boissy-l’Aillerie, Puiseux-Pontoise, Sagy et Ableiges, elle est traversée par la Viosne, un affluent de l’Oise. La chaussée Jules-César passe sur son territoire.
Population
Au 1er janvier 2019, la commune comptait 279 habitants (population légale 2016 Insee), appelés Courcellois(es).
Elements d'histoire
Les renseignements concernant la commune restent rares pour la période antérieure au XIXe siècle. Par ailleurs, la monographie de l’instituteur datée de 1899, entièrement rédigée en alexandrins, apporte peu d’informations factuelles exploitables (Archives départementales du Val-d'Oise, cote 1T143).
En 1974, un site archéologique de vestiges néolithiques a été mis à jour au lieu-dit « la sente de Gaillancourt ». Par ailleurs, l’occupation du territoire est avérée à l’époque gallo-romaine, notamment le long de la chaussée Jules-César.
Au XIIe siècle, le fief relevait d'Agnès de Montfort, dame de Meulan à qui on doit la construction de l’église de Courcelles-sur-Viosne, consacrée à saint Lucien. D’autres terres dépendaient des seigneurs de Marines au moins jusqu’au XIIIe siècle. Aux XVe et XVIe siècles, la seigneurie était aux mains de la famille Duverger de Chars. En 1600, elle était passée à la famille Damours et en 1728, à la famille Lèvement. Avant la fin de ce même siècle, le château et les terres revinrent aux Descombes, puis au XIXe siècle, aux de Borie et aux Touchard. Au XXe siècle, le domaine fut acquis par la famille Cramail.
A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la commune développa ses infrastructures. Une halte ferroviaire, partagée avec Montgeroult, fut notamment bâtie à la fin des années 1880 sur la ligne Paris-Dieppe qui traversait le territoire. L’ensemble fut reconstruit et modernisé en 1929-1930. Les années 1920 furent marquées par l’établissement d’un réseau téléphonique, puis par l’arrivée de l’électricité. Le projet de construction d’un réseau d’eau potable fut quant à lui lancé en 1936.
Concernant l’enseignement, le bâtiment accueillant l'école, implanté à côté de l’église au milieu du XVIIIe siècle, fut vendu en 1794 avec le presbytère et les biens de l’église comme bien national. Il fut racheté sous l’Empire par la famille de Borie, qui en fit don à la commune, avec le presbytère, en 1819. L’école s’installa ensuite en 1849 dans un nouveau local avec la mairie, tandis que l’ancien bâtiment était revendu. Après plusieurs projets d’agrandissement ou de déménagements inaboutis, un terrain fut finalement acheté à la fin des années 1880 au centre de la commune pour y élever une nouvelle école, alors que les constructions déjà existantes étaient réhabilitées pour accueillir la mairie et le logement de l’instituteur.
Vie économique
Agriculture : à la fin du XIXe siècle, les habitants de Courcelles-sur-Viosne vivaient avant tout de l’agriculture. Au gré des alexandrins déroulés par l’instituteur dans la monographie, on identifie principalement une production de céréales (blé, avoine), de fourrages (trèfle, luzerne, sainfoin) et de betteraves. L’auteur évoque la présence d’ouvriers agricoles belges pour effectuer les travaux des champs, tandis que les petits propriétaires vendaient leurs terres et partaient pour la ville. Parallèlement, se maintenait une activité d’élevage ovin et bovin.
Industrie : concernant les activités industrielles, une autorisation de renouvellement d’exploitation d’une carrière de grès déjà ancienne, située le long de la chaussée Jules César fut délivrée en 1802, mais on n’en trouve plus mention un siècle plus tard. Un moulin existait par ailleurs à la limite de Courcelles et de Montgeroult. Dans l’annuaire de Seine-et-Oise de 1868, on peut lire qu’ « il contient six paires de meules et peut moudre 80 à 100 setiers de blé par jour ».
Commerce et artisanat : l’instituteur évoque à plusieurs reprises l’existence de cabarets dans la commune, sans plus de précisions ; le fonds d’archives déposées comporte effectivement quelques demandes d’autorisation d’ouverture de débits de boissons au milieu du XIXe siècle. Si on trouve trace de quelques boutiques (épiceries, draps et habillement, vins et spiritueux) et de quelques entreprises artisanales (maçonnerie et menuiserie), au tournant du XXe siècle, Courcelles-sur-Viosne s’approvisionnait surtout à Pontoise et dans les communes alentours, notamment Boissy-l’Aillerie.
Monuments et mobiliers remarquables
Eglise : elle consacrée à Saint-Lucien, premier évêque de Beauvais. La construction date du XIIe siècle et présente notamment un clocher roman constitué d’une flèche de pierre octogonale. L’édifice comporte deux vaisseaux, celui de droite bâti au XIIe siècle et celui de gauche au XIIIe siècle. Le double chœur gothique et le clocher ont été classés au titre des monuments historiques en 1908. Par ailleurs, ont été classés au titre d’objets une Vierge à l’Enfant en pierre du XIVe siècle (en 1905) et un coffre de fabrique en bois du XVIIe siècle (en 1908), conservés à l’intérieur du bâtiment.
Puits gallo-romain : il a été inscrit au titre des monuments historiques en 1942. Il est situé dans une propriété privée.
Le château, dit « manoir » de Courcelles : datant du XVIIe siècle, de style Louis XIII, il a été remanié à plusieurs reprises. Le corps du bâtiment avec ses deux tourelles est d’origine. C'est actuellement une propriété privée.
Croix de chemin : la commune de Courcelles-sur-Viosne compte plusieurs croix de chemin sur son territoire, dont une croix pattée du XIIIe siècle dite « croix de Labathe », à l’entrée du bois Seigneur le long de la chaussée Jules-César ; la « croix de Justice », déjà présente sur les plans du XVIIIe siècle et restaurée au XXe siècle, le long de la chaussée Jules-César ; et la « croix du Reposoir », érigée au XXe siècle, située sur la route départementale qui mène à Courcelles.